2- Situation économique

A) Pré révolution

L'Egypte est la 26ème économie mondiale, est la 4ème économie d'Afrique. Concernant la richesse par habitant, l'Egypte est située au 14ème rang africain avec 6400$ par habitant soit 4.5 fois moins qu'un français. La croissance économique Egyptienne se renforce ces derniers temps, de 2.9% 2001 contre 6.9% en 2006. La population active en Egypte est d'un peu plus de 24 millions de personnes avec un taux de chômage de  8.7%. Mais ce taux cache un taux de chômage chez les jeunes très problématique , car  la croissance économique n'est pas suffisante pour créer suffisamment d'emplois pour les nouvelles générations. Les principales ressources économiques sont le pétrole, les métaux, le tourisme et l'agriculture.

Malgré une économie en berne, Hosni Moubarak s'accaparait les richesses, ne laissant rien aux peuples. Sa fortune personnelle serait estimée à plus de 70 milliards de dollars sans compté son patrimoine immobilier, en effet il possède de nombreuses propriétés en France, aux Etats-Unis, en Grande-Bretagne, en Suisse, à Dubaï...

"Il y avait beaucoup de corruption dans ce régime et un étouffement des ressources publiques à des fins personnelles", expliquait Amaney Jamal, professeur à Princeton. Mais pour bien comprendre comment Moubarak s'est emparé d'une partie de la richesse du pays, il faut avoir à l'esprit le fonctionnement économique de nombreux pays du Maghreb. Dans ces pays, il est assez fréquent que les pouvoirs politiques exigent des entreprises étrangères s'implantant sur leur territoire de donner à un partenaire local une part de leur capital. Ce système de joint-venture permet aux pouvoirs politiques de conserver une mainmise sur l'économie : n'importe quelle entreprise voulant s'implanter sur le territoire doit s'associer à une entreprise locale. En Egypte, la part détenue par les égyptiens dans les co-entreprises serait ainsi de l'ordre de 20% selon les experts.

2- Post révolution

Avant la révolution, le pays espérait un taux de croissance de 6%, le fonds monétaire international la revue à la baisse et on s'attend aujourd'hui à une croissance de 1%. Depuis la révolution, le pays tourne à la moitié de ses capacités, les exportations ont chuté de moitié et le pays a connu une inflation de 12.1%. La grève des travailleurs pendant la révolution a couté 770 millions d'euros au gouvernement et a ralenti la production et réduit le bénéfice de nombreuses entreprises. Cependant cette même révolution a permis la prise de conscience de supprimer la corruption organisée, de supprimer la corruption organisée, de supprimer la protection du monopole et de construire un nouveau système économique basé sur l'investissement, la production ainsi que la stimulation des gains privés. À moyen terme, le rythme de croissance égyptien ne semble pas menacé, du fait de la forte volonté gouvernementale de prolonger les efforts consentis pour la croissance et l'emploi, soutenue par la libéralisation du commerce et du marché, une forte infrastructure de transport et de communications, des sources d'énergie, une main-d'oeuvre habile, des cités industrielles modernes, un système bancaire et un marché de finance. Un rebond s'est déjà fait sentir dans le 2ème trimestre de 2011 avec des exportations en augmentation de 22.8% par rapport au 2ème trimestre de 2010.