2- Twitter
Twitter est un site permettant de répandre rapidement des informations sur des sujets tels que le sport, la musique, le cinéma, les actualités... Twitter ressemble donc à Facebook sauf sur un point, Twitter partage des informations entre des personnes partageant la même passion mais qui ne se connaissent pas alors que Facebook permet la même chose avec des personnes que l'on connaît.
Dans tous les tweets, il y a un hashtag "#" qui permet de mieux cibler les intérêts de chacun. Le 25 janvier, jour où a eu lieu la manifestation qui témoigne du début de la révolution en Egypte, le hashtag #jan25 a été largement diffusé sur Twitter à travers le monde. On constate la création de hashtag comme #Egypte ou bien #Moubarak.
Twitter a donc eu une visée politique est sociale en Egypte. Ainsi le profil twitter où l'on trouve le plus grand nombre d'abonnés est celui appartenant à Mohamed ElBaradei avec 1 349 200 "followers" du monde entier. Pendant la révolution qui a conduit à la chute de Hosni Moubarak, il soutenu les manifestants et fut même désigné comme porte-parole afin de traiter avec Hosni Moubarak. Aujourd'hui, il y a 300 000 comptes Twitter en Egypte.
Ainsi, on voit qu'il y a eu une émergence de technologies, et cela se confirme avec par exemple Speak2Tweet, qui a permis durant les révolutions de révéler ses pensées à partir d’un téléphone fixe ou mobile. La méthode était très simple, les personnes désirant twitter devaient appeler un numéro et laisser un message vocal et celui-ci était retranscris sur twitter. Beaucoup de messages ont était laissé avec l’aide de ce système, comme celui de Mia :
"Bonjour, c'est Mia, du Caire. Ces jours sont très durs pour moi car je n'aurais jamais espéré que cela arrive en Egypte. Ce n'est pas l'Egypte que je connais. Nous sommes bloqués à la maison pendant 18 heures chaque jour. On ne peut plus travailler. Tout est arrêté. Les gens doivent défendre leur propre maison, ils sont devant leur immeuble avec de gros bâtons et des bouts de tuyaux et tout ce qu'ils peuvent trouver chez eux pour se défendre. Il n'y a plus de police, c'est le chaos. J'ai peur de sortir et de rejoindre les manifestants place Tahrir. J'ai peur de laisser ma famille. J'ai peur d'être cambriolée. Je ne sais pas quoi faire. J'aimerais être avec les gens dans la rue. Internet est coupé, c'est un vrai foutoir. J'espère simplement que les choses vont se calmer. J'espère simplement que le gouvernement et le président vont réaliser que l'Egypte s'enfonce et qu'ils doivent réagir, même si ça va à l'encontre de leur propre arrogance et égo. Priez pour l'Egypte !".
Cependant dans un pays comme l'Algérie, où l'intensité des révolutions a été très faible, la population n'a pas eu besoin de l'aide d'internet pour se faire entendre à l'opposé de l'Egypte où, même la population vivant avec moins de deux euros par jour (40% de la population totale), se débrouillait pour avoir un accès à internet notamment grâce aux services des cyber-cafés.