1- "Une révolution 2.0"...

Une révolution est un bouleversement brusque d'une société.  D'un aspect politique, la révolution est la suppression de manière brutale (voir sanglant dans le cas des révolutions arabes) du régime au pouvoir.

La notion de "révolution 2.0" provient d'un discours prononcé par Wael Ghonim lors d'un entretien à Dream TV et ensuite lors d'un discours sur la place Tahrir. Il a employé cette notion car internet a eu un rôle capital dans ces révoltes. Il y a bien eu une révolution car il y a eu un changement brutal du mode de vie de la société égyptienne. Internet est devenu un espace de liberté où le peuple peut s'exprimer librement sans risque de représailles par le gouvernement. En libéralisant internet, la société a eu accès à un nouvel instrument permettant de rassembler les personnes qui ont les mêmes envies de démocratie.

Afin de mesurer l'importance des réseaux sociaux, l'université de Washington a mené une enquête pour déterminer le rôle des réseaux sociaux lors du printemps arabe. Ils ont ainsi analysé "plus de 3millions de tweets, 26000 articles de blogs et de nombreuses vidéos sur Youtube entre novembre 2010 et main 2011". (Source : L'Atelier- BNP PARIBAS GROUP). L'étude à ainsi montrer que "les gens qui partageaient un intérêt commun pour la démocratie ont bâti des réseaux conséquents et ont organisé des actions politiques" et aussi que "les médias sociaux sont devenus un élément essentiel pour accéder à une plus grande liberté" nous explique Philip Howard, directeur du projet. 

Durant ces révolutions on observe donc une croissance de l'activité des égyptiens sur les médias sociaux. En effet on passe en moyenne de 2300 tweets par jour en à plus de 230 000 tweets par jour et le hashtag #Egypte a été le numéro 1 sur Twitter pour le mois d'octobre 2011. Facebook aussi a vu une création de comptes en constante et fulgurante augmentation durant la révolution, selon Socialbakers, L'Egypte est le pays le plus engagé sur facebook. Cela se confirme par le fait que chaque Egyptien écrit 12.5 messages par jour en moyenne soit 11 fois plus qu'un utilisateur aux Etats-Unis. Pour montrer le dévouement de la population à Facebook, un Egyptien aurait appelé son enfant "Facebook".

Les manifestants comprennent que "ces dictateurs avaient de nombreux ennemis depuis longtemps mais ils étaient éparpillés. Ses opposants se sont donc servis des réseaux sociaux pour identifier des buts communs, construire une forme de solidarité et organiser des manifestations", résume Philip Howard. En effet, en se connectant sur les médias sociaux, la population découvre les dictateurs et comprend enfin le chemin à parcourir pour atteindre leur objectif, la démocratie. Malgré le fait que les médias sociaux ont participé à ces révolutions et qu'ils soient un outil de démocratisation, pour certains le rôle des réseaux sociaux a été très exagéré. En effet la population est descendu dans les rues non parce que les médias le disaient mais bien pour se révolter pour des raisons sociales et politiques. Les médias sociaux ont "seulement" permis de mobiliser, d'informer et de s'informer, voire d'amplifier le sentiment de haine envers les dictateurs.