1- Un appel à la démocratie : la Révolution du Jasmin
La révolution du Jasmin, pourquoi ? Le jasmin est une fleur rare et précieuse. En parfumerie, afin d'obtenir un kilo d'essence de jasmin, il faut plus de sept millions de fleurs de jasmin. Celles-ci doivent être traitées les plus rapidement possibles. C'est la même urgence à laquelle sont confrontés les tunisiens aujourd'hui. Les tunisiens acceptent cette expression car, malgré que de nombreuses personnes sont mortes pendant cette révolution, la fuite de Ben Ali a laissé place à l'incertitude et l'angoisse. Ainsi le jasmin souligne le pacifisme et l'espoir du peuple tunisien.
Avant les événements qui ont menés à sa chute, Zine el-Abidine Ben Ali était le « président de la République ». On peut plutôt dire le dictateur puisque durant son règne de 23 ans il torturait les opposants politiques, il n’y avait pas de liberté de presse et le racket et la corruption faisaient partie du quotidien des tunisiens.
La révolution commence réellement le 17 décembre 2010, quand un vendeur de fruits et légumes ambulant, Mohamed Bouazizi, à Sidi Bouzid (centre-ouest de la Tunisie) s’immole par le feu. Les raisons de son immolation est que n’ayant pas d’autorisation de vendre ses fruits et légumes, il se fait confisquer sa marchandise par la police. Ne voulant plus vivre dans une situation d’illégalité, Mohamed Bouazizi essaye d’obtenir une autorisation et demande la restitution de son stock de fruits et légumes au gouvernat (=préfecture), mais s’y fait malmener brutalement par la police. Mohamed Bouazizi n’est pas mort sur le coup mais succombe à ses blessures au début du mois de janvier. Ce suicide suscite une grande émotion dans tout le pays, mais cette émotion se transforme en colère, en colère contre la corruption, contre la vie chère mais aussi pour la liberté que la jeunesse souhaite. Des manifestations s’organisent dans tout le pays grace aux réseaux sociaux, mais comme toute dictature, la censure est présente. Ici par le biais du phishing c'est à dire qu'il créé un site qui ressemble parfaitement à l'original. Ainsi le gouvernement récupère les mots de passe des usagers de ces sites, c'est-à-dire Gmail, Facebook et Twitter en Tunisie, et grâce à l'accès aux informations personnelles des citoyens, le gouvernement espionne et enferme voir torture les citoyens ayant une envie trop grande de liberté. Inévitablement, des citoyens tunisiens ayant des notions en informatique repère ce stratagème mis en place par le gouvernement, et mettent en œuvre certaines mesures afin de fortifier la sécurité des tunisiens sur le net. Durant ces évènements ayant eu lieu sur la toile, dans la vie réelle, les forces publiques tirent à vue sur les manifestants et après des dizaines de morts, la France condamne fermement ces actes mais les autres pays occidentaux condamnent « mollement » ces actes. Après cela, les militaires se révoltent et demandent à leur tour le départ du dirigeant tunisien. Pour apaiser les Tunisiens, Ben Ali, dans un discours il promît la création de 300 000 emplois. Malheureusement pour lui, cela ne suffit pas et la chaine de télévision tunisienne qui diffusait sa propagande se révolte à son tour et diffuse des messages révolutionnaires. Le même jour Ben Ali et sa famille quittent le pays et rejoignent l’Arabie Saoudite par avion.